Poids lourds : quelles sont les obligations d’entretien ?

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Martin - Chef de projet communication

L’entretien des poids lourds peut représenter une tâche complexe et coûteuse pour les entreprises gérant une flotte de véhicules importante. Il s’agit néanmoins d’une obligation cruciale, tant sur le plan de la conformité à la réglementation que sur le plan économique. En effet, un entretien régulier et rigoureux permet de limiter le coût total de possession (ou TCO, pour Total Cost of Ownership) des véhicules, d’augmenter leur longévité, ou encore d’optimiser leur prix de revente.

Pour éviter les mauvaises surprises et améliorer la rentabilité de votre flotte de camions, nous vous proposons de faire le point sur les obligations d’entretien des poids lourds et les bonnes pratiques en la matière.

 

Contrôle technique des poids lourds : un examen de plus en plus strict

Le code de la route dispose que tous les véhicules dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est supérieur à 3,5 tonnes sont soumis à un contrôle périodique au plus tard un an après leur première immatriculation. Cette obligation s’étend à de nombreuses catégories de véhicules, quel que soit leur poids : c’est par exemple le cas des tracteurs routiers (TRR), des camions (CAM), des semi-remorques avant train (SRAT) ou encore des semi-remorques routières (SREM).

Pour le transport routier de marchandises (TRM), il est nécessaire de procéder à un contrôle technique une fois par an, tandis que pour le transport en commun de personnes (TCP), le contrôle technique doit être renouvelé tous les 6 mois.

Quelles sanctions en cas de manquement ?

Les propriétaires de poids lourds s’exposent à des sanctions lorsqu’ils ne réalisent pas le contrôle dans le délai obligatoire ou qu’ils omettent d’effectuer les réparations exigées. Ces sanctions peuvent prendre la forme d’amendes (750€ pour une personne physique et 3750€ pour une personne morale), d’une confiscation provisoire de la carte grise, voire d’une immobilisation dans un centre de contrôle technique ou d’une mise en fourrière.

157 points de contrôle et 3 niveaux de défaillance

Le contrôle technique poids lourds doit être effectué dans un centre agréé, possédant une autorisation spécifique pour les poids lourds. 157 points sont contrôlés, sur tous les aspects du véhicules :

  • Freinage
  • Direction
  • Visibilité
  • Éclairage et signalisation
  • Liaison au sol
  • Châssis et accessoires
  • Équipements
  • Organes mécaniques
  • Pollution, niveau sonore

Les points de contrôle peuvent mettre en évidence pas moins de 734 défauts. Heureusement, tous ne sont pas rédhibitoires ! Comme pour les véhicules légers, ils sont classés en 3 catégories :

  • Défaillance mineure : des réparations sont recommandées mais le résultat du contrôle est favorable. Le véhicule peut donc rouler sans contre-visite obligatoire. Exemple : frottement d’un pneu sur la bavette.
  • Défaillance majeure : des réparations sont à effectuer et le résultat est défavorable, mais le véhicule peut continuer à circuler. Toutefois, il est nécessaire d’effectuer une contre-visite dans les 2 mois. Exemple : dysfonctionnement d’un essuie-glace.
  • Défaillance critique : dans ce cas, le véhicule est immobilisé et doit être réparé. Une contre-visite dans les 2 mois est obligatoire. Exemple : dysfonctionnement des feux stop.

 

Émissions polluantes : vers un durcissement des règles

Depuis la mise en place de la norme Euro pour les véhicules lourds en 1988, les émissions polluantes (oxyde d’azote, monoxyde de carbone, particules fines, etc.) sont de plus en plus sévèrement contrôlées et sanctionnées. Les poids lourds immatriculés à partir du 1er janvier 2014 sont soumis à la norme Euro VI, qui fixe les plafonds suivants (en (g/kWh) :

  • Oxydes d’azote (NOx) : 0,4
  • Monoxyde de carbone - CO : 1,5
  • Hydrocarbures (HC) : 0,13
  • Particules : 0,01 

Le règlement européen du 20 juin 2019 fixe des objectifs de réduction de 15% des émissions de CO2 dès 2025 pour les camions neufs, et de 30% dès 2030. À l’horizon 2040, l’UE vise un objectif de réduction de 90% des émissions de CO2 des poids lourds.

 

Entretien poids lourds : mettez toutes les chances de votre côté

Pour maximiser vos chances d’obtenir un avis favorable du centre agréé lors des contrôles techniques, vous avez tout intérêt à réaliser un examen périodique de vos poids lourds. Un contrôle régulier et méthodique vous permettra d’identifier d’éventuelles défaillances et de les corriger avant qu’elles ne se traduisent par une panne. Les principaux points à contrôler sont les suivants :

  • Surveillez les niveaux des fluides (freins, huile moteur, lubrifiant transmission, liquide de refroidissement et lave-glace).
  • Contrôlez la pression et l’usure des pneumatiques (flan, valve et pièces de fixation). La profondeur de la bande de roulement doit être supérieure à 1 mm.
  • Veillez au bon état de fonctionnement des feux de signalisation, des clignotants, du klaxon, des essuie-glaces, vitrages et autres rétroviseurs.
  • Présentez le véhicule pour les révisions dans les délais et aux kilomètres indiqués par le constructeur dans le carnet d’entretien.

Chaque constructeur de poids lourds dispose de ses propres conseils et obligations d’entretien. Vous devez absolument veiller à les respecter pour la sécurité de vos chauffeurs, la pérennité de votre flotte et des chargements de vos camions. Renault Trucks, Mercedes, Man, Scania, Volvo Trucks, chaque marque dispose de sa propre garantie constructeur dont les conditions de validité sont directement liées au respect du carnet d’entretien préconisé. Cet entretien est d’ailleurs souvent obligatoire et conditionne la validité des assurances de vos poids lourds. 

Tenez compte des spécificités de vos poids lourds

Certains types de poids lourds présentent des spécificités justifiant un entretien particulier. À défaut de pouvoir les citer exhaustivement, voici quelques exemples fréquents :

  • Poids lourds avec équipements de levage : les véhicules disposant d’un hayon élévateur, d’une grue auxiliaire ou encore d’une nacelle embarquée doivent faire l’objet d’une vérification générale périodique (VGP). Elle se compose d’un examen de l’état de conservation et d’un essai de fonctionnement.
  • Camions de transport frigorifique : le transport de denrées alimentaires et périssables requiert une attestation de conformité technique ATP délivrée par le CEMAFROID (Centre d’expertise français de la chaîne du froid). Les professionnels du transport frigorifique doivent entretenir leurs véhicules pour se conformer aux règles sanitaires.
  • Camions citernes : le nettoyage des citernes (intérieur et extérieur) est soumis à des réglementations particulières pour éviter tout risque de contamination. Les obligations d’entretien diffèrent en fonction du type de marchandises transportées (denrées alimentaires ou matières dangereuses ).

 

La garantie C2A : un maximum de sécurité pour minimiser vos risques

Réaliser un entretien régulier de vos poids-lourds est nécessaire pour éviter bien des tracas. Pour autant, aucun gestionnaire de flotte n’est à l’abri d’une panne mécanique, dont les conséquences peuvent s’avérer fâcheuses.

Pour vous offrir un maximum de sécurité et minimiser vos risques, C2A s’est associé avec C2A GARANTIE pour vous proposer une garantie panne mécanique qui vous couvre à chaque étape clé de la vie de vos véhicules :

  • Vente d'un véhicule : la garantie panne mécanique permet de rassurer le futur acheteur et de mettre en valeur le véhicule. Son coût peut être inclus dans le prix de vente, ce qui représente un avantage certain dans la négociation.
  • Achat d'un véhicule : lorsque votre client vient d'acquérir un véhicule d'occasion et souhaite éviter les mauvaises surprises, proposez-lui de sécuriser son investissement en souscrivant une garantie panne mécanique pour 3, 6, 12 ou 24 mois.
  • Fin de la garantie constructeur : un véhicule n’étant plus sous garantie peut être source d'inquiétude. La garantie panne mécanique permet de prolonger la couverture des principaux organes du véhicule.
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